dimanche 20 avril 2008

Edito

Je n'ai pas de noirceur dans l'âme (si elle existe) ou alors uniquement de très profondes. De celles qui arrachent des cris tremblés, perforants ; qui transforment les mains en sarcloirs et force à tracer des sillon pour la fuite, dans les murs ou ailleurs - partout.

De ces noirceurs là qu'il faut taire, car le mot dit, elles vous submergent. Des pulsations accélérées, accélérant exponentiellement en valses tourbillon dans des tourmentes azotiques.

D'Azote. A-zoo-te.

De ces noirceurs là, sans terme ni à propos, qui vous laissent prostré, ainsi qu'un tout petit animal morfondu, s'auto-dévorant.

Assez de ces néants. Factices et inutiles.

Il ne sera pas question de cela ici - uniquement de ces tristesses douces qui glissent sur la peau et affleurent grises à la surface des mares, comme des nappes laiteuses qui étouffent toute appétence.

Ainsi qu'un voile sur le monde - estomaqué et les yeux ronds et idiots.

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