lundi 28 avril 2008

Arriver à Strasbourg

Apparue au milieu - et par - des lumières non-oraculaires, machinées, non-célestes ; simple et douce beauté, vibrante endormie - ronronnant.

Strasbourg émergea et grandit toujours plus certaine à mesure que l'autoroute nous y convoyait.

Le doigt de Dieu orangé, la phalange plantée - la flèche tendue - indubitable.

Nous filons, nous entrons. Le pas passé, nous voici... en son propre coeur battant ; en ses artères dégagées. Petits corps dans ce grand corps. Avalés et bénis. En notre capsule quasiment solitaires, roulant toujours plus avant, toujours plus proches du point de chute.

dimanche 20 avril 2008

Edito

Je n'ai pas de noirceur dans l'âme (si elle existe) ou alors uniquement de très profondes. De celles qui arrachent des cris tremblés, perforants ; qui transforment les mains en sarcloirs et force à tracer des sillon pour la fuite, dans les murs ou ailleurs - partout.

De ces noirceurs là qu'il faut taire, car le mot dit, elles vous submergent. Des pulsations accélérées, accélérant exponentiellement en valses tourbillon dans des tourmentes azotiques.

D'Azote. A-zoo-te.

De ces noirceurs là, sans terme ni à propos, qui vous laissent prostré, ainsi qu'un tout petit animal morfondu, s'auto-dévorant.

Assez de ces néants. Factices et inutiles.

Il ne sera pas question de cela ici - uniquement de ces tristesses douces qui glissent sur la peau et affleurent grises à la surface des mares, comme des nappes laiteuses qui étouffent toute appétence.

Ainsi qu'un voile sur le monde - estomaqué et les yeux ronds et idiots.