vendredi 30 mai 2008

---------- Traits

Des fulgurances, des traits d'archers, des météores. Nous connaissons tout cela. Mais cela peut-il nous être utile et si oui en quoi ?

Aux saisonniers de la blague à tabac qui ont tout dit et qui par leur geste illustrent bien notre désespoir ; et nous montre le chemin de l'inutilité ; que dès l'abord tout est gouffre, illuminé sous les cieux de Cayenne.

Un zénith de questions, lourd comme une chape de plomb.

lundi 26 mai 2008

Variations Apollinaire

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Et puis des rires qui se reflètent
Dans l'eau brune des berges

Des rires terribles et glaçants
D'atroces rires sardoniques et qui percent

D'au delà de la vie et de regards
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des sanglots d'agonie et d'angoisse

Des mots et des morts
Jetés comme des cris des ordures

Absente je sers ton eidolon contre moi
Crotté et désespérant
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Et reste avec moi mes oripeaux
Mes ténèbres un infini tremblement

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Emporté par la Seine comme des mues de serpent
Lançant des miasmes d'un improbable tanin

Des rires terribles et glaçant
Mes ténèbres un infini tremblement

vendredi 23 mai 2008

Hygiène I : Je

Ce soir je prends soin de mon corps
Je garde une main sur ma poitrine je tiens ferme mon sein
Je garde la bride à mon cœur

Je fais des choses simples
Je lis la Bible
Dans un calepin je colorie je prends des notes

Je pense à Arthur R.

mercredi 21 mai 2008

Matin 1


Maquiller nos pertes
Avec de la poudre de nacre
Leur donner du fard

Le brillant des larmes qui roulent et les emportent...

lundi 19 mai 2008

Nuit d'été




Coupé à partir du tronc
tandis que je marchais
Explos(er)é, envolé euphorique, comme une gerbe chromatique

Tendu vers le ciel, par une nuit d'été, en de multiples raies de lumières.

jeudi 15 mai 2008

La nuit des caves



Des jours et des mois

Et des années sans lune
Dans la nuit humide des caves
Sans voir ne serait-ce qu'un seul et simple visage !

Finalement j'y suis parvenu - tout est vide
J'ai tout poussé hors de moi - sauf les murs
J'ai épuisé toutes mes idées de fuites
Je me suis épuisé moi-même

A présent tout à trac, je me contente de sourire
Tout à moi-même et calme
Béatement.

mercredi 14 mai 2008











Dégagés.
Ou presque

Reste la trace des envols
Qui elle est bien terrestre - la seule chose non faite d'air

Mais qu'importe si finalement le ciel est bleu
Et que même nos armatures de fers et de béton qui nous tiennent habituellement si haut-perchés à regarder anxieusement dans le vide, semblent s'élancer elles aussi.

Qu'importe ? La réponse viendra peut-être.
Demain.